Un texte reçu ce samedi 11 mars 2017. Pour réflexion et réaction. Ce blog n'est pas censuré ni "modéré" sauf si contraire à la législation. Il a été créé bien avant que je devienne Président de l'AH et n'est pas un mode de communication de l'AH. Paul
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Ce
texte n’est pas destiné à faire changer d’avis des gens qui sont
« pour » ou des gens qui sont « contre ». Il s’agit bien
plus d’une réflexion personnelle.
Car
si je souscris le plus souvent aux arguments de ceux qui basent leurs
oppositions sur l’éthique dans une société de consommation, sur une volonté de
changement, et sur l’héritage à léguer aux générations futures, il reste que,
par déformation professionnelle sans doute, d’autres considérations de nature
urbanistique : de fonctionnement, de démographie, et d’économie urbaine,
continuent à s’imposer à moi.
J’ai
l’impression d’une répétition de la fin des années ’90, lorsqu’un certain
nombre de néolouvanistes se montraient très actifs pour refuser le projet
« Wilhelm &Co », pendant que quelques autres, en moins grand
nombre, défendaient le projet, et que la grande majorité ne savait que penser.
Si
finalement l’opération a eu lieu, c’est parce que, suite aux élections de l’AH,
il est apparu qu’une majorité d’habitants en avaient compris les enjeux
majeurs.
Rappelons
la situation (il y a déjà 20 ans de cela !) : l’Université était
déménagée – cela avait pris 8 ans – une grande partie des quartiers étaient déjà
construits : il ne manquait plus que les derniers lotissements des
Bruyères, mais le centre était resté à la traine, mis à part les bâtiments
universitaires des sciences humaines et les restaurants universitaires (avec le
théâtre situé dans le même bâtiment, et les cinémas dans les auditoires
Agora !)
Pourquoi un
tel retard ?
- parce
que l’option prise de séparer le trafic automobile et ferroviaire des piétons,
rendait le m2 bâtissable sur dalle trop coûteux pour y construire des logements
à des prix compétitifs. Jusqu’alors, aucun bâtiment de logements n’avait
respecté la vérité économique : ils avaient tous été subsidiés d’une
manière ou d’une autre, et d’ailleurs ils n’étaient pas nombreux : il n’y
avait qu’une bonne centaine d’habitants dans le centre !
- Parce
que, malgré les multiples actions volontaristes de l’UCL pour amener des
commerces divers et variés dans le centre, ceux-ci ne tenaient pas, et
cédaient bien vite la place à des boutiques tournées vers les étudiants, qui
constituaient la population largement majoritaire dans les rues du centre.
La
population non-étudiante de LLN quittait la ville pour ses achats : nous
n’étions pas parvenus à avoir des commerces de comparaison, ni même une grande
surface alimentaire. Après que l’EPC (Économie Populaire de Ciney) de la Place
Galilée eut jeté l’éponge, il y eut, il est vrai l’Aldi de la place de
l’Accueil, avec sa boucherie habituelle.
C’est
tout !
En
fait, la vision romantique du plan directeur de 1970, qui voulait que chaque
fois qu’un nouvel habitant arrivait, on pouvait ouvrir 2 m2 de commerces en
plus, s’était avérée impraticable. On n’obtenait que des agences bancaires, des
cafés, des photocopies et des snacks pour étudiants. On devait se rendre à
l’évidence que les professionnels du secteur
disaient vrai : les enseignes viennent ensemble, ou ne viennent
pas !
A
cela, il fallait ajouter que les parkings en structure, construits à grand
frais, étaient très coûteux à faire fonctionner, et, en 1990-91 la question fut
très sérieusement envisagée de poursuivre le centre urbain sans la dalle. Dix
ans plus tard, les pompiers menaçaient d’ailleurs de faire fermer ces parkings
centraux.
Par
ailleurs, de nombreux promoteurs commerciaux se succédaient dans les bureaux
d’Inesu pour occuper les hectares situés entre la E411 et la N4 : il y
avait notamment la société Wilhelm & Co, citée plus haut, qui voulait y construire une galerie commerçante,
entourée de ses 8 ha de parkings, complétés par un cinéma à salles multiples.
Le tout branché immédiatement sur l’autoroute et la N4. Avec la menace que si
l’UCL refusait, ils iraient un peu plus au sud, sur des terrains de
Mont-Saint-Guibert qui n’attendait que ça, les bras grands ouverts. Au même
moment, Braine aurait aimé la même chose (sans les cinémas qu’ils avaient
déjà), mais le Walibi faisait les yeux doux aux cinémas !
Cela
signifiait que le centre urbain de LLN aurait été définitivement condamné, que
plus un investisseur valable ne viendrait y risquer un Euro avant très
longtemps, et que le site de LLN devenait un campus universitaire, entouré
d’une couronne d’habitants abandonnés à la Ville. Et, dans 50 ans, on aurait
parlé de LLN comme d’une tentative avortée de ville nouvelle, datant de la fin
du 20e siècle.
Il
fallut 2 ans à l’UCL – et principalement à J.-M. Lechat – pour convaincre Wilhelm
& Co que l’avenir des commerces
se situait au centre des villes, à proximité immédiate des autres fonctions
urbaines, et avec une bonne accessibilité, tant à pied qu’en voiture, qu’en
train ou en bus.
Le
grand pari économique était que ce projet, qui comportait 3 facettes
(commerces, bureaux, logements) devait avoir une rentabilité globale : les
commerces devraient subsidier les logements, et les bureaux étaient considérés
comme équilibrés financièrement. Finalement, ces derniers furent transformés en
logements, car il n’y avait pas de marché pour du bureau à LLN à cette époque.
Et
donc, les autorités politiques comprirent bien les enjeux majeurs de cette
opération. Aujourd’hui encore, je n’ose penser à ce que serait devenu LLN si
cette opération ne s’était pas réalisée !
Et
pourtant, je n’étais pas personnellement un grand fan d’une galerie
commerçante.
Pourquoi
je vous raconte tout cela ?
Simplement pour rappeler quels étaient les enjeux réels, et qu’à force
de réflexions, de discussions, de pédagogie, cette menace de commerces
extérieurs au « site » a pu transformer un fonctionnement de campus
en un fonctionnement urbain.
Je
pourrais vous raconter également un épisode tout aussi menaçant pour LLN, qui
fut solutionné « par le haut » grâce à l’implication judiciaire, puis scientifique de l’UCL :
la menace écologique majeure de la décharge de Mont-Saint-Guibert, qui
aujourd’hui est devenue un modèle de bonne gestion. Ce ne sont pas les
pamphlets, les caricatures et les insultes qui ont solutionné ce problème, ce
fut une implication qui comporta des épisodes très « chauds », puis
des dispositions contractuelles sévères et un solide accompagnement scientifique,
d’abord imposé, puis partagé, qui permirent une telle solution.
Si
je vous rappelle tout cela, c’est pour redire que dans les questionnements
actuels autour de l’extension de l’Esplanade, pour laquelle il y a aussi une
« plateforme » et beaucoup d’indécis, il est nécessaire de resituer
la problématique dans son contexte, et s’interroger sur la manière d’en sortir
« par le haut ».
Vous
m’excuserez donc d’être plus long que certains textes univoques, parfois trop
simples, voire caricaturaux.
Nous
ne sommes plus aujourd’hui dans une situation semblable à celle de 1996, mais
nous devons néanmoins examiner les éléments économiques et leurs
fonctionnements actuels, ainsi que d’autres facteurs comme l’évolution de la
démographie et de la mobilité.
Mais
cela ne doit pas non plus constituer une raison pour esquiver les questions de
nature écologiques et éthiques que soulèvent les adhérents à la
« plateforme citoyenne »
Souvenons-nous
d’abord qu’on ne mesure pas la vitalité d’une ville au nombre de ses
équipements, mais à la diversité et à
l’intensité des flux de toutes natures : flux économiques, échanges
intellectuels, intensité de la vie associative, mobilité, richesse de la vie
culturelle, sportive……
Nous
vivons dans une petite ville nouvelle, qui est sans doute la plus équipée de
celles de cette taille en Belgique. Pas besoin de détailler : nous
disposons d’équipements, de fonctions et d’aménités bien au-delà de ce que
nécessite une population urbaine de notre taille : Ce ne sont pas les 9 ou
10.000 domiciliés de LLN qui sont capables de faire vivre une telle
programmation théâtrale, un tel centre sportif, 12 lignes de bus, 6.000 parkings
en structure, 3 trains/heure, rentabiliser une aula magna et les multiples
autres salles, les écoles primaires et secondaires, 6 écoles supérieures
non-universitaires, 270 sociétés (6.300 emplois !) dans les parcs
scientifiques, musées, bibliothèques, UDA, des commerces de comparaison situés
dans les rues, dans deux marchés hebdomadaires et dans une galerie !
Pour
que tout cela fonctionne (et nous, les néolouvanistes, nous en sommes les
premiers bénéficiaires !), il faut ce qu’on appelle une « population
de support », autrement dit des usagers, des spectateurs, des abonnés, des
visiteurs, des clients, des élèves, des travailleurs de haut niveau et du
personnel de gestion, des participants, des voyageurs et des compétiteurs !
Tous
ces gens – dont nous sommes parfois – se partagent les coûts de fonctionnement
de ces fonctions et services – du moins pour leur partie non-subsidiée.
Et
donc, plus nous serons nombreux à utiliser ces fonctions urbaines, plus ces
dernières auront de chance de se maintenir, d’améliorer leurs services, et de
ne pas se disperser ailleurs dans la nature, notamment le long des
routes !
Question
suivante : en matière de commerces, avons-nous
réellement besoin, de ces m2
supplémentaires, et apportent-ils une qualité supplémentaire pour
l’avenir ?
Si
je me souviens bien, le plan directeur de 1970, actualisé en 1992, prévoyait un
besoin d’environ 60.000 m2 de commerces pour LLN. Et nous y sommes !
Et
donc, sensu stricto, suivant la vision qu’on avait de la ville en 1970, et les
normes en vigueur (les « grilles d’équipements urbains ») en vigueur
dans les années ’60, nous avons ce qu’il nous faut !
Mais…..
Souvenons-nous
aussi que ces normes des années ’60 étaient conçues pour une petite ville dont
la population était très sédentaire : la plupart des habitants devaient
trouver du travail sur place, ou, inversement, la plupart des emplois étaient
occupés par des (futurs) néolouvanistes.
Or,
en cette matière nous constatons aujourd’hui deux choses :
- Que
LLN aura moins d’habitants que prévu initialement, mais plus d’emplois.
Jusqu’ici, le nombre d’emplois est supérieur à la population active domiciliée.
- Que
LLN a été reprise dans le fonctionnement de l’aire métropolitaine bruxelloise,
un fonctionnement basé sur un multicentrisme, et caractérisé notamment par une beaucoup plus grande demande de
mobilité. La population qui réside dans cette aire a connu une forte évolution
de ses revenus moyens et de son pouvoir d’achat, ce qui est d’ailleurs un des
facteurs qui a entrainé une dédensification de LLN par rapport aux plans
initiaux.
On
comprendra donc que la demande commerciale dans le Brabant wallon est très
supérieure à ce qu’elle fut dans les années ’60, et qu’il n’est donc pas
étonnant que les normes de l’époque puissent être revues à la hausse.
Ce
qui me conforte dans mon opinion, c’est d’assister à cet éparpillement de
milliers de m2 commerciaux le long des routes, sans aucune considération en
matière de merchandising, de plan d’ensemble, et au mépris total de la
sécurité. La N4 est devenue un supermarché depuis Wavre Nord jusque Chastre, et
la route Wavre-Louvain, idem jusqu'à Archennes.
Un
tel laxisme m’étonne de la part de nos autorités urbanistiques : cela tue
les initiatives dans les petites villes et villages, cela appauvrit la vie
sociale, encourage le tout à la voiture, et constitue des chancres potentiels
dès la première déprime économique.
Comment
ces mêmes autorités pourraient-elles expliquer qu’elles autorisent cela, et
refuseraient un renforcement dans les centres urbains bien équipés en
transports et en parkings ?
Vous
l’aurez compris, j’appartiens encore à cette génération d’urbanistes qui
pensent que la place des commerces est en ville, accessibles à pied et en
transports en commun.
Et
donc, à ce stade, mes conclusions
partielles sont :
- Les
développements commerciaux doivent se faire dans les villes, et pas le long des
routes !
- Il
serait logique d’avoir à LLN plus de commerces que ce qui était prévu
initialement, sans toutefois verser dans la « monoculture
commerciale » à la manière de Wavre, mais nous en sommes très loin !
- La
principale ressource de LLN, comme de toute autre ville, ce sont les
gens ! Attirer d’avantage de personnes à LLN est bon pour garantir la
bonne santé des autres fonctions, éventuellement moins lucratives, d’autant que
les néolouvanistes sont moins nombreux que prévu !
Ceci
me sert de transition vers une autre considération relative à notre
fonctionnement urbain: celle de la
fragilité de notre situation actuelle.
LLN
surfe depuis quelques années sur une vague de succès. Mais, et je l’ai fait
savoir depuis plusieurs années, gérer le succès est un métier délicat qui
nécessite une bonne connaissance des mécanismes urbains. Car une ville ne reste
jamais immobile : elle progresse ou recule, et si un organe tombe malade,
tous les autres en souffriront (souvenez-vous de la fermeture des cinémas !)
Telles
sont les interactions entre toutes les fonctions urbaines. Nous ne pouvons jamais
nous endormir sur nos lauriers : LLN est encore une très petite ville,
elle n’a certainement pas les volants d’action des plus grosses villes, et ses
équilibres sont encore très précaires.
Le nombre d’habitants n’a toujours pas fort
progressé par rapport au nombre des étudiants, alors que l’équilibre recherché
est de 2 habitants pour 1 étudiant.
La pyramide des âges n’est toujours pas
stabilisée : après plusieurs fluctuations, nous avons actuellement une
surreprésentation des 60 et +, et une sous-représentation des 30-50 ans. On
avait estimé qu’il faudrait au moins 50 ans pour équilibrer cela, et ce sera
certainement le cas !
Un
bel exemple de dérive actuelle : les commerces de la Grand-Rue se
retournent spontanément vers la population étudiante : une nouvelle
profusion de snacks et autres marchands de malbouffe. Lorsque tous les autres
commerçants (le dernier était la bijouterie) auront abandonné cette rue, que
les commerces de seconde zone y auront pris place, qu’aucun magasin de bonne
qualité, qu’aucune brasserie de qualité ne voudra plus y risquer l’image de son
enseigne, et que les étages seront occupés par des logements à petits loyers,
on découvrira les difficultés du théâtre qui avait besoin de cet environnement.
Les spectateurs (du théâtre, des cinémas, de l’Aula, de la ferme du Biéreau, ou
simplement de l’UDA) quitteront LLN pour « aller boire un verre ou manger
un bout ensemble ». Avez-vous déjà observé : la population qui passe
dans la Grand-Rue est déjà beaucoup moins mélangée que dans la rue Charlemagne.
Or,
nous avons besoin de rues très attractives dans le centre, notamment pour
contrer la volonté d’enfermement des chalands dans les galeries commerçantes,
comme les promoteurs de ces dernières souhaitent le faire.
Ce
n’est pas pour rien que l’Esplanade actuelle n’est pas plus longue que la
galerie du Douaire, et que l’UCL a exigé que la suite du programme commercial
se fasse dans une nouvelle rue ouverte : la rue Charlemagne, ce qui
faisait d’ailleurs peur au promoteur pour la rentabilité de sa galerie.
Et
donc, je précise mes conclusions
partielles: nous avons aujourd’hui d’autant plus besoin d’une attractivité
supplémentaire, que notre situation démographique actuelle est encore très
précaire. Peut-être aurais-je été moins soucieux si les autres programmes
immobiliers du centre urbain avaient été plus avancés (La Courbe Voie,
Eckelmans, la zone du Sablon et la liaison Gd Place-place des Peintres)
Maintenant que faut-il y
vendre ?
C’est
le volet que j’ai appelé culturel ou éthique. C’est principalement sur ce point qu’une « plateforme
citoyenne » insiste. Elle souhaite que LLN favorise d’avantage des
commerces éthiques à circuits courts, et refuse certains groupes internationaux
ou multinationaux qui semblent seuls capables de payer les loyers élevés d’une
galerie commerçante.
Je
suis d’autant plus sensible à ces orientations qu’elles m’apparaissent devoir
être considérées comme un défi à relever
plutôt que l’occasion d’un refus supplémentaire.
Et
j’en reviens donc aux deux premières histoires que je vous ai racontées :
on a été capables de faire venir les commerces dans le centre de LLN plutôt que
le long de l’autoroute – on a été capables d’y faire venir aussi les cinémas et
de construire une nouvelle rue centrale et des milliers de parkings en
structure, alors que ce n’était pas le projet premier des promoteurs
commerciaux. Mais ils ont compris que la proposition de LLN avait plus d’avenir que l’étalement le
long de l’autoroute.
On
a été capables de faire changer d’attitude (et de plan financier !) les
exploitants de la décharge de Mont-Saint-Guibert et ils ont compris (lorsqu’ils
se sont calmés…) que leurs pratiques polluantes n’avaient plus d’avenir.
Pourquoi
ne serions-nous pas capables de conditionner l’accord sur une extension
commerciale à une charte éthique concernant les commerces auxquels ils louent
leurs surfaces ? Et de mettre en place une commission qui sera attentive à
cet aspect des choses, interrogera les groupes internationaux, (qu’on ne peut
pas tous mettre dans le même sac !) et publieront les résultats de leurs
investigations, ce qui pourra influencer l’attitude des consommateurs.
Pourquoi
ne pourrions-nous pas proposer un partenariat – une complémentarité – dans
lequel le promoteur principal favorise un pôle permanent et suffisamment
attractif pour supplanter les supérettes bio le long de la N4 !!
Mais
il faudrait pouvoir y joindre des initiatives progressives qui favorisent le
passage d’une économie linéaire (extraction, production, transport, vente,
déchet) vers une économie circulaire : des produits solides et fiables,
sans obsolescence programmée, des services de location qui encouragent l’usage
plutôt que la possession, etc.
Nous
avons depuis de très nombreuses années, une maison du développement durable,
des cours du même nom à l’université, la
ville a une Charte du même nom, ainsi qu’un « plan…. » n’est ce pas suffisant pour quelques bons
« brain storming » proposant des modalités réalistes pour les
évolutions économiques et commerciales en particulier, comme nous les
souhaitons ?
Il
s’agit d’annoncer clairement que les commerces pris en défaut d’éthique
commerciale n’auront désormais plus
d’avenir à LLN.
Je
pense que ce serait une attitude citoyenne
bien plus efficace pour la progression des idées et des pratiques.
Aurons-nous
la collaboration active de l’UCL et/ou de la Ville sur de telles initiatives?
Et
donc, mes conclusion ?
- Je
préfère un développement du commerce en ville que le long des routes.
- Un
développement commercial complémentaire à LLN
serait bénéfique pour l’économie urbaine actuelle, et nous préservera
contre un début de désinvestissement au profit d’autres projets en BW .
- Mais
un tel projet, qui profite du dynamisme actuel de LLN, doit contribuer à ce
dernier, ce qui augmentera – à son profit aussi – l’attractivité générale.
- Il
faut obtenir une concertation sérieuse sur des orientations commerciales
conformes aux souhaits d’une grande partie de la population néolouvaniste, ce
qui pourrait d’ailleurs aboutir à certaines infrastructures commerciales
complémentaires.
- LLN
a été voulue, et doit rester une ville-laboratoire, ou une ville de transition.
Elle a déjà une bonne longueur d’avance en cette matière, et doit poursuivre
dans cette voie.
Et,
s’il faut arbitrer entre une attractivité renforcée et une volonté d’éthique
commerciale, je dirais bien volontiers que si ce projet n’apporte pas une
qualité supplémentaire pour l’avenir de la ville, il ne faut pas avoir peur de
dire que nous pouvons attendre…
Mais
si ses promoteurs acceptent de réfléchir avec nous à l’avenir du commerce en
ville, qu’ils acceptent de tenter d’autres orientations, même si elles ne sont
pas encore majoritaires dans la galerie, qu’ils acceptent de contribuer aux
infrastructures urbaines qui les desserviront aussi… alors, cela vaut vraiment la peine de travailler ensemble.
Joseph
Lecocq
10/03/2017